by Kun Cleo Zhang, photos by Wulong Zhang
Lorsque je suis arrivé en Europe, j’ai été frappée par la différence entre les européens et les chinois dans leur manière d’acheter leur poisson.
J’ai trouvé ces différences intéressantes et j’ai donc commencé à analyser les idées derrière ces deux types de comportement.
Dans ma ville natale, Jiaxing, Zhejiang, en Chine, les familles ont l’habitude d’acheter du poisson vivant au marché. Là-bas, les poissonniers gardent les poissons dans des bassins et des boîtes en plastique, et les clients peuvent choisir lequel ils veulent acheter.
Ensuite, ils peuvent soit demander au poissonnier de le tuer et de le nettoyer, ou bien le ramener à la maison et le préparer eux-mêmes.
Même en ce qui concerne les poissons de mer congelés, les marchands de poisson garderont le corps du poisson intact, dans de la glace, pour que les consommateurs puissent l’inspecter et faire leur choix. De manière similaire, dans les restaurants chinois, toutes sortes de poisson sont gardés dans des réservoirs. La plupart du temps, les clients peuvent choisir le poisson qui finira dans leur plat.
Et lorsque les personnes en mangent, ils mangent l’entièreté du poisson , y compris la tête, la queue et les nageoires.
Par contre, en Europe la majorité des gens se rendent au supermarché pour acheter leur poisson, déjà en filet et présenté en portions dans un réfrigérateur. Aussi bien dans les familles ordinaires que les restaurants, vous ne trouverez que des poissons en filet sur la table à manger au lieu de poissons entiers.
Je pense que c’est très difficile pour les personnes sans grande connaissance de la pêche de pouvoir reconnaître un filet de poisson adulte d’un filet de bébé. Si tous les poissons proposés dans les rayonnages sont des filets, comment les gens communs peuvent-ils définir ce qu’ils ont mangé comme étant un poisson adulte ?
En partant de cette perspective, je pense qu’il est plus durable d’acheter du poisson vivant, car on peut immédiatement, de nos propres yeux, discerner s’il s’agit d’un adulte ou d’un enfant.
Par contre, j’ai découvert plus tard que le fait d’acheter du poisson vivant dégageait un sentiment de culpabilité chez les gens. Beaucoup d’européens pensent qu’en achetant ou en commandant du poisson encore vivant, ils s’adonnent à la pratique dite du «point ‘n’ kill», c’est-à-dire le fait de sélectionner un poisson vivant et de le voir se faire tuer.
Et ça rend les gens coupables, un peu comme un meurtre. En partant de cette perspective, par contre, le poisson en filet semble mieux faire apprécier leur repas aux gens.
Il m’est impossible d’affirmer lequel de ces deux comportements est meilleur que l’autre, parce que chaque pays possède sa propre culture pour consommer le poisson et il n’y a donc pas de ‘bonne’ ou de ‘mauvaise’ manière d’en manger.
Mais je crois que notre but, le développement durable de la mer et des animaux marins, reste le même.
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